Article de Jean-Pierre Jelmini
«...l’œil tombe soudain sur une bibliothèque garnie de reliures précieuses, signalant de loin au connaisseur la présence d’ouvrages rares. On s’approche goulûment, car il arrive aussi qu’un gastronome salive de plaisir devant la qualité d’un livre, comme il le fait devant un mets délicats ! On ouvre soigneusement quelques-uns des ouvrages paisiblement alignés sur les rayons et la révélation s’opère : non seulement, on est ici au dessus d’une cave bourrée de trésors œnologique, mais on se trouve également au cœur d’un authentique cabinet de bibliophilie. Dans les livres sagement rangés, on va de merveille en merveille, des plus anciens traités d’œnologie écrits en latin et publiés pour la première fois sous la Renaissance aux travaux des meilleurs analystes de l’histoire de la culture des sols, en deux mots de Columelle à Olivier de Serres.
Et si l’on pouvait assurément parler de passion dans les caves, il faut parler de véritable folie. Réunir un tel trésor à l’écart de tous les circuits ordinaires du commerce bibliophilique tient du miracle et, comme on le sait, seule la volonté et l’engouement des plsu acharnés parviennent à en réaliser. Dany Pochon aurait-il appelé son entreprise vinothèque parce qu’il rêvait d’une bibliothèque) Le succès de la première aurait-il engendré et permis la seconde ? Nous ne le savons pas, mais la question se pose...»
Jean-Pierre Jelmini